Extrait :
Des émotions qui font la « une ». Bien sûr, une larme, un sanglot, un sauvetage
grandiose feront la « une » et face à cette émotion légitime, la froideur du
dirigeant sera amplifiée et disqualifiante. Le décideur devra garder cela en
tête à chaque prise de parole, à chaque acte de gestion de crise. Il ressent
aussi de l’émotion et sans aller dans le cynisme du film de Pierre Schoeller, «
L’Exercice de l’État », sorti en 2011, le décideur devra exprimer cette émotion,
être capable de compassion et d’empathie. Revenons à Bertrand Saint- Jean,
ministre des Transports, dans le film de Pierre Schoeller. Il est réveillé en
pleine nuit par son directeur de cabinet : un car d’adolescents a basculé dans
un ravin, il y a de nombreuses victimes. Propos de sa directrice de communication
dans la voiture au retour : « Avec un accident comme celui de cette nuit, on
ouvre (le JT) avec une séquence émotions… et avec une séquence émotions, on est
intouchable comme la Sainte Vierge ! » Il est bien évidemment inenvisageable
d’aller sur ce terrain du cynisme, mais ne nous cachons pas derrière notre
petit doigt : en situation de crise, (ou pas, d’ailleurs !), il va falloir
utiliser les mêmes « outils » de communication, pour mettre en place des
échanges symétriques.
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