EXTRAIT:
À
l’évidence, ces expérimentations attestent que le comportement d’autrui a un impact fort sur le
comportement du sujet. Il est à noter que les résultats de ces expérimentations ont été confirmés dans des
recherches postérieures à celles de Milgram et avec des variantes plus ou
moins importantes dans le dispositif expérimental. Ainsi, Larsen,
Coleman, Forbes et Jonhson (1972) ont montré que la présence du groupe comme
modèle d’obéissance n’était pas indispensable pour obtenir un effet de
soumission. Par exemple, si le sujet arrivait dans la salle alors qu’un autre (en
fait un compère) était encore en cours d’expérimentation, cela suffisait pour
que le sujet, lorsque son tour
arrivait, administre des chocs d’une intensité
comparable à celle du compère. De la même manière, Mantell (1971) a montré que
si le modèle désobéit, le taux de soumission finale du sujet qui a
observé cette désobéissance est également moins important qu’en condition de
base. Dans une autre variante, où l’expérimentateur laissait le
choix au groupe, Larsen, Coleman, Forbes et Johnson (1972), montreront une plus
forte soumission de la part des sujets lorsque le groupe de professeurs
devait choisir, de manière collégiale, un niveau de choc à administrer à
l’élève. Ici, en forçant volontairement le niveau, les compères ont induit un
comportement de conformisme à l’égard de leur proposition chez le sujet. Une
autre recherche conduite par Kilham et Mann (1974) en Australie a montré que
le rôle du sujet dans le groupe avait également une importance. En
effet, dans leur expérience qui n’utilisait qu’un seul compère-professeur (et
non deux comme d’habitude) plus de soumission était obtenue lorsque le
sujet se trouvait en position de transmetteur du niveau de choc à administrer
plutôt qu’en position d’exécuteur de la tâche.
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